La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (11 page)

25 février
2014

Mise en examen d’une femme qui a poignardé sa mère car elle pensait qu’elle était l’Antéchrist.

« 
I
l fallait que je la tue », confie Katie Nichols à l’équipe de télévision locale qui l’interroge devant son domicile. C’est à ce moment-là que la police arrive pour arrêter la jeune femme qui accuse sa mère d’être l’Antéchrist. Dans l’interview donnée à la télévision locale WVLT, Katie Nichols, de Knoxville, dans le Tennessee, affirme que les adeptes d’une secte vouée à Satan lui jettent des sorts depuis trois ou quatre jours. « Je n’en peux plus. Et j’ai découvert que ma mère était leur gourou et qu’elle tentait de tuer ma fille. Je devais la tuer, sinon, c’est nous qui allions mourir. Ses pouvoirs étaient immenses. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ! »

 

D’après les premiers éléments de l’enquête, Katie Nichols a fourré une chaussette dans la bouche de sa mère, avant d’essayer de la ligoter. Comme elle n’y parvenait pas, elle l’a étranglée jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Elle lui a administré ensuite trois coups de couteau au cou, à la poitrine et à l’estomac. « Quand j’ai quitté la maison, elle respirait encore, a déclaré Katie Nichols. Elle devait mourir. » Les hurlements de la victime ont réveillé les voisins vers 3 heures 30 du matin. La mère a été admise à l’hôpital où elle a été opérée d’urgence, puis internée dans un établissement psychiatrique.

26 février
2010

Neuf membres des « Loups Blancs » condamnés pour onze meurtres racistes.

N
euf membres du groupe nationaliste russe « Les Loups Blancs » ont été condamnés par un tribunal de Moscou à des peines allant de six ans et demi à 23 ans de prison pour une série de meurtres racistes. Huit des neufs prévenus ont aussi été condamnés pour incitation à la haine raciale. Les accusés étaient poursuivis pour leur participation à onze meurtres, ainsi qu’une tentative de meurtre en 2008. Le chef du groupe, Alexeï Djavakhichvili, 18 ans, a été condamné à sept ans de prison. Dmitri Isaïkin, 22 ans, écope de la sentence la plus sévère, avec 23 années de réclusion.

En tant que Russes, ils se sentent supérieurs aux autres peuples. Depuis dix ans, les crimes racistes et les groupuscules extrémistes animés par des thèses nationalistes se sont multipliés dans le pays. D’après un sondage publié en décembre 2009, 54 % des Russes approuvent le slogan nationaliste « la Russie aux Russes ».

27 février
2011

Fan de Dexter, une Suédoise de 21 ans tue son père.

« 
I
l était d’accord. C’est ce qu’il voulait. » Voici en quoi consistait la défense d’une jeune femme de 21 ans accusée d’avoir tué son père à la manière de Dexter Morgan, le héros de romans
3
et de série télévisée. Ce pacte scellé entre père et fille aurait décidé la fan suédoise à passer à l’acte. Un geste apparemment prémédité. Quelques jours avant le meurtre, elle écrit dans son journal intime qu’elle désire prendre la vie de quelqu’un. Et parmi ses recherches sur Internet, les policiers découvrent
qu’elle a consulté des sites sur la meilleure manière de faire disparaître les preuves d’un crime, ainsi que des informations sur le fonctionnement du cœur. Or la jeune femme a assassiné son père en lui plantant un poignard dans le cœur, avant de lui trancher la gorge. Après avoir avoué son crime, elle a confié avoir une passion pour les serial killers en général, et Dexter, en particulier.

28 février
1934

Un suicide très concours Lépine à Paris.

M
. Sam Samuel a des ennuis. Quadragénaire, il a épousé une jeune femme de 22 ans et on sait, depuis Molière, tous les inconvénients qui s’attachent à une telle situation. Il a, par ailleurs, des embarras financiers. À tel point que, dégoûté de ce monde, il pense, un beau matin, que tout s’arrangera pour le mieux s’il le quitte, mais définitivement, sans espoir de retour. Il faut croire que l’idée du grand voyage lui plaît, car il choisit, pour rejoindre l’au-delà, un mode de locomotion très particulier. Il se rend chez un électricien et y achète quelques mètres de baguettes en bois. Chez un droguiste, il fait l’emplette de deux tuyaux de caoutchouc ; chez un quincaillier, de fil de fer, d’un entonnoir et même d’une tringle à rideau. Enfin, il réunit le plus de vieux journaux possible.

 

Les baguettes de bois lui servent à monter la carcasse d’une sorte de cloche, haute d’un mètre, sur laquelle il colle des épaisseurs de papier, mélangeant le journal à la cellophane pour en assurer l’étanchéité. Par un trou ménagé dans la paroi de cet étrange monument, il fixe l’extrémité d’un tuyau de caoutchouc, l’autre extrémité rejoignant le robinet à gaz.

 

M. Sam Samuel est un scientifique. Il calcule que, le gaz étant plus léger que l’air, la cloche risque de s’envoler avant que son asphyxie soit complète. Il ajuste donc un entonnoir à l’autre paroi ; au bec, dépassant à l’extérieur, il attache un autre tuyau de caoutchouc ; au bout de ce tuyau, la tringle à rideau qu’il coince dans la
fenêtre entre deux lamelles du volet. Une canule à injection permet de régler le débit du gaz mortel.

Il met un bon mois pour perfectionner son ouvrage.

 

Dans le petit hôtel où il demeure, rue Notre-Dame-de-Lorette, M. Sam Samuel installe sa cloche au milieu de la chambre, puis vient tirer les rideaux de sa fenêtre. Il doit avoir un sourire ironique en lisant, sur une affiche du théâtre La Bruyère qui lui fait vis-à-vis, le titre de la pièce que l’on y représente actuellement :
Mon Suicide.

 

Après quoi, il ouvre le robinet à gaz, se glisse à croupetons sous son chef-d’œuvre et attend tranquillement la mort.

1
.

Voir à la date du 21 avril.

2
.

NdA :
snuff video.

3
.

Retrouvez la série policière
Dexter
aux éditions Points.

MARS
1
er
 mars
2013

Une infirmière suisse poste sur sa page Facebook des selfies à côté d’un cadavre de personne âgée.

E
n Suisse, une aide-soignante pose à côté du cadavre d’une femme âgée, reposant sur un lit de l’hôpital, avant de poster ces clichés sur sa page Facebook. Sur Internet, elle est aussi « Satana Blaze », une adepte de sexe SM et de bondage qui loue ses services pour administrer des sévices – les médias suisses l’ont surnommée l’« Infirmière du diable ». Depuis la publication de ses photos, elle a été suspendue de ses fonctions par les autorités sanitaires.

2 mars
1918

Pendaison de Louis Voisin à Londres.

L
e 2 novembre 1917, un balayeur londonien connu sous le nom de « Jack the Sweeper » trouve un sac dans le jardin de Regent Square, à Bloomsbury. À l’intérieur, le torse et les bras d’une femme. Une fouille approfondie des lieux permet de retrouver les jambes, enveloppées dans du papier. Ce sac est d’un usage commun chez les bouchers et les mots « Argentina La Plata Cold Storage » sont inscrits dessus. À côté des restes, un sous-vêtement en soie, un drap avec la marque « II H. » d’une blanchisserie, et une feuille de papier brun avec les mots « 
Blodie Belgiam
 ».

 

Cet indice mène les policiers jusqu’au 50 Munster Square, non loin de Regent Park. L’occupante des lieux est une Française, Émilienne Gérard, âgée de 32 ans, dont le mari combat au front. Elle a disparu le 31 octobre 1917. Dans la chambre à coucher et la cuisine, de petites taches de sang, ainsi qu’une reconnaissance de dette pour une valeur de cinquante livres signée Louis Voisin, homme dont le portrait figure sur le manteau de la cheminée.

Louis Voisin est boucher de métier.

 

Lorsque des inspecteurs se présentent au domicile de Voisin, celui-ci est assis dans la cuisine en compagnie de sa maîtresse, Berthe Roche. Une fouille de son domicile permet de découvrir une boucle d’oreille enveloppée dans une serviette ensanglantée. Interrogé par l’inspecteur en chef Wensley, Voisin doit écrire à cinq reprises les mots « 
Bloody Belgium
 ». Après avoir hésité un moment, Voisin s’exécute et commet, à chaque fois, les mêmes fautes d’orthographe que sur la note retrouvée avec les restes de M
me
 Gérard. Dans la cave à charbon, un tonneau contient la tête et les mains de la victime.

 

L’autopsie menée par le célèbre médecin légiste Bernard Spilsbury permet la reconstitution des événements. La nuit du 31 octobre 1917, pendant un raid de l’aviation allemande, Emmanuelle Gérard s’est réfugiée chez son amant Louis Voisin qui se trouvait en compagnie de Berthe. Une dispute éclate entre les deux rivales et Emmanuelle Gérard est frappée de huit coups de tisonnier au visage. Les frappes sont celles d’une femme et ne suffisent pas à la tuer. La victime est étouffée et étranglée avec une serviette par Louis Voisin et c’est ainsi qu’elle perd sa boucle d’oreille.

 

Condamné à la peine de mort, Louis Voisin, âgé de 42 ans, est pendu à la prison de Pentonville, le 2 mars 1918. Berthe Roche écope d’une sentence de sept ans de prison, où elle finit par perdre la raison. Elle décède d’une crise de démence le 22 mars 1919.

3 mars
2011

Des tueurs en série, adorateurs de Satan, arrêtés en Hongrie.

E
n janvier 2011, la police hongroise découvre le corps horriblement mutilé de Laszlo Toth, âgé de 17 ans. Les deux assassins, Jordan Balint, 36 ans, et Jakab Benedek, 17 ans, sont mis sous les verrous et avouent le meurtre. Dans la maison du crime, à Öcsöd, les enquêteurs trouvent les restes de trois autres victimes dans une chaudière, ainsi que de nombreux objets et des livres faisant référence au satanisme. Les inspecteurs les suspectent d’avoir fait disparaître au moins six personnes.

4 mars
2010

Perpétuité pour « L’Ange de la mort finlandaise ».

L
e tribunal de Turku, en Finlande, a confirmé la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité d’une jeune infirmière de 28 ans, surnommée par la presse « L’Ange de la mort »,
pour le meurtre d’une patiente et la tentative de meurtre d’un nourrisson par surdoses d’insuline. Katariina Pantila, ex-Lönnqvist, a été reconnue coupable du meurtre d’une femme de 79 ans, handicapée mentale, par injection d’une dose létale d’insuline en août 2007 dans le centre de soins où elle travaille à Ylöjärvi, à 200 km au nord d’Helsinki. Elle a également été reconnue coupable de tentative de meurtre en juillet 2007 à l’encontre d’un nourrisson de huit mois, auquel elle injecte une dose potentiellement mortelle d’insuline. Katariina Pantila a nié ces deux crimes et une expertise psychiatrique demandée par le tribunal de Tampere a conclu qu’elle souffrait de troubles de la personnalité, mais qu’elle était responsable de ses actes. Les autorités la suspectent d’autres crimes qui ne peuvent plus être prouvés car les personnes décédées ont été incinérées.

5 mars
1997

Découverte du corps de la petite Loubna Benaïssa qui a disparu le 5 août 1992 à Bruxelles.

L
e 5 août 1992, la petite Loubna Benaïssa, 9 ans, disparaît à Ixelles, un quartier populaire de Bruxelles. L’enquête bâclée fait pourtant apparaître un suspect intéressant, Patrick Derochette, qui habite à quelques centaines de mètres du domicile des Benaïssa. En 1984, alors qu’il est âgé de 18 ans, Derochette est arrêté pour avoir violé un jeune garçon. Il a également tenté de le tuer à coups de barre de fer, et l’enfant ne doit son salut qu’à l’intervention musclée d’un étudiant travaillant pour la station-service des parents de Derochette.

 

C’était déjà la troisième fois que Derochette attirait l’attention de la justice pour des faits similaires, avec une gravité croissante. Une expertise psychiatrique a conclu, au printemps 1984, que Derochette est un psychopathe pervers, intellectuellement limité, totalement immature et très violent. Le psychiatre recommande fortement un internement de longue durée, ainsi qu’une thérapie
lourde et contraignante. Mais cinquante jours plus tard, il est dehors : la « commission de défense sociale » s’est laissé convaincre par l’avocat de Derochette.

 

En septembre 1992, quand les policiers interrogent Derochette, il est connu de tous les habitants du quartier comme un individu très violent et un alcoolique invétéré. Son interrogatoire dure trente minutes. Derochette s’explique : à l’heure des faits, il déjeune comme tous les midis, avec son père et son frère. Exact. À un détail près : il y a un battement d’une heure entre les horaires des deux frères. Quant au père, personne ne pense à lui demander sa version des faits. Peut-être parce qu’il est indicateur pour la police ?

 

Quatre ans s’écoulent. À la fin de l’été 1996, les Benaïssa estiment que l’enlèvement de leur fille est peut-être lié à l’affaire de Marc Dutroux, qui a été arrêté quelque temps auparavant. Ils portent plainte et se constituent partie civile. Les magistrats de Neufchâteau désignent aussitôt une petite équipe de gendarmes, la cellule « Loubna », dirigée par le brigadier Fabrice Leonard. Ils reprennent l’enquête à zéro et s’aperçoivent, à leur grande stupeur, de la disparition du dossier qui est, finalement, redécouvert par erreur, enregistré sous la référence « Debrochette ». Convaincus de la culpabilité de Patrick Derochette, ils l’interrogent en utilisant des méthodes psychologiques. Comme il est claustrophobe et alcoolique, on le met en condition dans une minuscule pièce sans ouvertures, remplie de bouteilles d’alcool vides. Le suspect avoue l’assassinat de la petite Loubna dont le cadavre momifié est retrouvé dans une malle de la cave de la station-service des parents de Derochette, le 5 mars 1997.

 

Déclaré irresponsable, Patrick Derochette est interné dans une aile de l’hôpital psychiatrique, Les Marronniers, à Tournai.

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