La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) (45 page)

27 novembre
2010

Michael Brea, un acteur de la série
Ugly Betty
, décapite sa mère.

« 
J
e n’ai pas tué ma mère, mais le démon qui est en elle », a déclaré l’acteur Michael Brea qui a décapité avec un sabre de samouraï sa mère âgée de 55 ans à leur domicile new-yorkais. « J’ai fait le travail de Dieu », a-t-il ajouté dans une interview pour un tabloïd. « Je dormais dans ma chambre. Dieu est venu me voir près de mon lit et il m’a touché avec son bras. » Je lui ai demandé : « Dieu, ma dernière heure a-t-elle sonné ? », « Oui, Michael aujourd’hui est ta dernière journée ». Sa mère lui a demandé de venir lui donner un coup de main dans la cuisine. « J’ai vu tous ces poulets morts dans une poêle et une voix intérieure m’a dit que c’était un sacrifice, de la magie noire. »
Elle parlait avec la voix du démon. « Tu crois en Dieu ? », lui ai-je demandé. Elle m’a dit « Non… non », avant de fondre en larmes. « Je savais alors ce qu’il me restait à faire. C’est Dieu qui me l’a ordonné et qui a guidé ma main. »

28 novembre
1994

Décès de Jeffrey Dahmer, surnommé le « Cannibale de Milwaukee » (voir aussi la date du 25 mars 1989).

E
n août 1994, Jeffrey Dahmer est la victime d’une attaque à coups de couteau dans la chapelle de la prison où il purge sa peine. Le 28 novembre, un autre détenu qui se fait appeler « Christ », Christopher Carver, le frappe à mort avec une barre de fer dans le gymnase. Jeffrey Dahmer décède pendant son transport à l’hôpital.

 

Les parents divorcés de Jeffrey, Joyce Flint et Lionel Dahmer, se disputent une dernière fois le 3 octobre 1995 devant une cour de justice de l’État du Wisconsin. Le sujet de leur discorde ? Joyce Flint a autorisé le don du cerveau et de quelques morceaux de tissu de Jeffrey Dahmer au Dr Jonathan Pincus de l’université de Georgetown qui souhaite l’étudier : « C’est une chance inestimable afin de déterminer la possibilité que des facteurs neurologiques aient pu contribuer à son comportement criminel déviant. » Mais Lionel Dahmer s’y oppose farouchement et cite comme argument le testament de son fils : « À ma mort, je souhaite être incinéré le plus vite possible. Je ne veux en aucun cas une cérémonie funéraire, avant ou après la crémation. Pas de cercueil ouvert. Pas de pierre tombale, pas plus qu’une quelconque inscription. » Le juge George donne raison à Lionel Dahmer et ordonne que le cerveau de Jeffrey Dahmer soit incinéré le 12 décembre 1995
3
.

29 novembre
2014

En Italie, une infirmière tueuse en série est suspectée de la mort de quatre-vingt-seize patients.

D
aniela Poggiali, originaire de Lugo, est arrêtée en octobre 2014, accusée d’avoir tué trente-huit patients âgés. Le procureur suspecte l’infirmière d’avoir tué ces malades « par plaisir » ou parce que ceux-ci se montraient trop « ennuyeux ». Elle a pris des
selfies
où on la voit poser tout sourires auprès des cadavres de certaines de ses victimes. « Elle était particulièrement euphorique et voulait absolument une photo à côté du corps », explique une collègue. « Je n’avais pas le courage de dire non car elle était très vindicative. Il lui arrivait de donner des laxatifs aux patients, juste pour rendre la tâche impossible aux infirmières qui prenaient la relève. »

 

L’autopsie d’une patiente de 78 ans, hospitalisée à Ravenna, avait en effet montré un taux anormal et dangereux de chlorure de potassium dans le sang. Après enquête, le procureur a découvert que Daniela Poggiali avait en fait injecté cette forte dose dans le système sanguin de la patiente. Une dose létale d’un produit qui ne laisse plus de trace après 48 heures.

 

Depuis, les investigations semblent montrer qu’elle aurait probablement assassiné quatre-vingt-seize patients entre avril 2013 et avril 2014.

30 novembre
2012

Premier jour sans meurtre dans l’histoire récente de New York.

À
New York, selon les statistiques officielles, le nombre des homicides était de 472 en 2011 et ce chiffre a encore baissé de 23 % en 2012. En 1990, New York avait connu
2 248 meurtres, un record. Depuis cette fin novembre 2012, la ville a fait encore mieux avec dix jours sans homicides, du 13 au 22 février 2014 et douze jours d’accalmie complète en février 2015.

1
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Pour en savoir plus, vous pouvez lire mon ouvrage
Le Livre rouge de Jack l’Éventreur
, paru aux éditions Points en 2010.

2
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Pour en savoir plus sur cette mystérieuse affaire, vous pouvez lire mon livre
Tueurs
, paru aux éditions Points.

3
.

Pour en savoir plus sur « Le cannibale de Milwaukee », vous pouvez lire mon ouvrage
Le Livre noir des serial killers
, paru aux éditions Points.

DECEMBRE
1
er
 décembre
2001

À Charleroi, en Belgique, un homme tue sa compagne prostituée.

L
e 21 mai 2002, la curiosité de Michel N. lui donne bien des frayeurs. Intrigué par les relents d’odeurs particulièrement nauséabondes qui se dégagent du coffre de la voiture de son fils, Michaël N., 27 ans à l’époque, il décide de l’ouvrir pour en avoir le cœur net. Quelle n’est pas sa stupéfaction en y découvrant, dans un sac rempli de vermine, le corps en décomposition de sa belle-fille, Christiane P., une cordelette autour du cou. Peu après 23 heures le même jour, le père et le fils se rendent à la police de Charleroi où le fils raconte le geste qu’il a commis six mois plus tôt, le 1
er 
décembre 2001. À savoir : le meurtre de sa compagne, alors âgée de 26 ans et enceinte de six mois.

Ces faits, Michaël N. les expose de nouveau, le 14 juin 2004, lors du premier jour de son procès devant la cour d’assises du Hainaut, à Mons. Quatre ans et demi avant le crime – en 1997 –, il rencontre sa future victime qui se prostitue, enceinte, dans le centre-ville de Charleroi. N., devient un de ses clients réguliers, finit par devenir son ami intime, puis se met en ménage avec elle en octobre. Il reconnaît l’enfant à sa naissance. L’accusé explique qu’il souhaitait sortir sa compagne de la prostitution.

Deux ans plus tard, la relation entre les concubins s’est détériorée. Christiane P. va d’hospitalisation en hospitalisation – une vingtaine en tout – tantôt pour intoxication médicamenteuse, tantôt pour tentative d’automutilation. Jusqu’au jour où elle se retrouve de nouveau enceinte. Après la naissance du deuxième enfant, elle s’absente de plus en plus souvent de la maison et délaisse son
entourage. En réalité, elle continue de se prostituer et N. l’accompagne sur son lieu de travail. Les choses se compliquent encore lorsque Christiane P. entretient deux liaisons successives avec des amants. Le couple hébergera même l’un d’eux. Nouvelle grossesse. Le climat se détériore un peu plus, Michaël N. explique que sa compagne ne s’occupe absolument pas de son foyer et ne cesse de s’absenter. Arrive le 1
er
 décembre 2001. Christiane P., qui est sortie avec des proches, regagne le domicile conjugal vers quatre heures du matin ; une dispute éclate. Son compagnon menace de partir, elle l’en empêche. Le climat s’apaise durant quelques heures mais le conflit redémarre lorsqu’elle refuse qu’il la rejoigne dans leur lit. N. raconte comment, assise, alors que lui se tient debout, elle lui lance tous les objets qu’elle peut attraper. Il s’empare alors d’un marteau qu’il envoie dans sa direction et qui l’atteint à la tête, ce qui a pour effet d’intensifier la bagarre. C’est alors qu’il la couche sur le lit et l’étrangle jusqu’à ce que mort s’ensuive. N. explique que, dans sa colère, il voulait « en finir une fois pour toutes ».

Il décide ensuite de sortir le corps de la chambre à coucher, de l’envelopper dans les draps, de le mettre dans des sacs-poubelle et de le descendre au rez-de-chaussée. Puis il passe la journée chez ses parents. Enfin, ne sachant que faire du corps de la défunte, il le dépose dans un box situé à proximité de la maison, qu’il louera pendant plusieurs mois. En mars 2002, Michaël N. part s’installer chez son père ; les enfants du couple sont gardés par les grands-parents depuis fin octobre 2001. Lorsque le contrat de location du box vient à expiration, il entreprend de glisser le corps dans le coffre de sa voiture en attendant de trouver un autre lieu où l’entreposer. Il promènera ainsi le corps de sa compagne, pendant près de deux mois. Jusqu’à ce que son père découvre le pot aux roses.

Devant la cour et le jury, l’avocat de la défense invoque, pour tenter de justifier le geste de son client, la provocation et la force irrésistible qui auraient poussé un homme dépassé par les événements, piégé par un amour impossible, refoulant nervosité et mal-être, à étrangler sa compagne au terme d’une nuit de disputes et de coups. L’avocat de la mère de la victime déclare à Michaël N. : « Vous n’êtes pas une crapule, mais vous êtes un meurtrier. Mesdames et Messieurs les jurés, Zorro a tué. (…) Il aurait dû la quitter, pas la tuer. Elle a été hospitalisée une vingtaine de fois et
a multiplié les appels au secours. Il les a entendus mais n’y a pas répondu de manière adéquate. » L’avocat qui assure la défense des intérêts de deux des enfants de la victime rappelle que « Christiane P. est et reste la victime », ce qui remet selon lui en question les affirmations de l’accusé quant aux motifs de la dispute fatale. Il n’a pas laissé à son entourage la possibilité de comprendre ce qui se passait entre eux et, le 1
er
 décembre 2001, il n’a pas su gérer sa colère.

Pour finir, l’avocat général s’est intéressé aux mensonges de N. concernant le déroulement de la nuit du drame, et la réelle volonté de l’accusé de sortir Christiane P. de la prostitution, puisqu’il lui arrivait de l’accompagner sur son lieu de travail, une fois même avec leur enfant en bas âge. Il a également remis en question le rôle de « boy » et d’« esclave » que l’accusé aurait été amené à jouer, étant donné l’état du domicile conjugal décrit par les services sociaux.

En fin de compte, le 16 juin, le jury des Assises du Hainaut décide d’acquitter Michaël N., l’excuse de la provocation aurait joué en sa faveur.

2 décembre
1998

À Vancouver, au Canada, un pédophile et violeur sadique de prostituées démarre son cycle d’agressions qu’il prend soin de filmer.

M
ême les vétérans les plus endurcis de la police de Vancouver ont été stupéfaits par le degré de violence et de sadisme manifestés par Donald Michel Bakker, 41 ans, à l’encontre d’au moins cinquante et une prostituées et neuf enfants de pays étrangers. La plupart de ces agressions se sont déroulées entre le 17 janvier 2003 et le 2 décembre 2004. L’affaire se déclenche lorsqu’un passant donne l’alarme en entendant des hurlements de femme dans le parc de Crab. Il est environ midi, ce 2 décembre 2004, quand une voiture de patrouille voit Bakker émerger de buissons en compagnie d’une prostituée en état de détresse. L’individu a un sac de sport à la main qui contient une caméra vidéo. Les images montrent plusieurs prostituées en train
d’être torturées et humiliées. Une fouille de son véhicule et à son domicile permet de trouver des documents et des vidéos où sont filmées les agressions de plus de soixante personnes différentes. On y voit notamment neuf fillettes être violentées dans un pays qui semble être d’Asie du Sud-Est. Bakker a pour habitude de se rendre souvent là-bas. Comme instruments de torture, il se sert de fils électriques, pinces métalliques et divers objets coupants.

Les premiers enregistrements datent du 2 décembre 1998. À cette époque, Donald Bakker est marié et a un enfant en bas âge ; son épouse s’est déclarée très choquée par les révélations des horreurs commises par son époux. Il semblait mener la vie sans histoires d’un organisateur de banquets pour un grand hôtel de Vancouver et ne possède aucun casier judiciaire. La police n’écarte pas l’hypothèse qu’il ait pu tuer certaines de ses victimes et fait appel aux services d’Interpol pour tenter d’identifier le pays d’origine des mineures violentées en Asie. Le 2 juin 2005, Donald Bakker est condamné à dix ans de prison. Il admet avoir abusé sexuellement de sept adolescents âgés de 7 à 12 ans lors d’un voyage au Cambodge en 2003 et avoir agressé des prostituées à Vancouver. Cette nouvelle loi contre le tourisme sexuel permet de traduire en justice une personne soupçonnée d’agression sexuelle sans avoir reçu de plaintes officielles du pays d’origine des victimes.

3 décembre
2003

Début du procès d’Armin Meiwes, le « Cannibale de Rotenburg ».

L
e 3 décembre 2003 s’est ouvert en Allemagne le procès marathon – deux mois d’audience, à raison d’une ou deux journées par semaine – d’un crime sans précédent qui a révulsé le pays et dont le verdict, jugé scandaleusement clément par la population et la classe politique, a soulevé bien des questions. Début février 2001, deux hommes, Armin Meiwes, un informaticien de 41 ans, et Bernd-Jürgen Brandes, 43 ans, ingénieur berlinois occupant un poste élevé dans le groupe d’électronique Siemens, font virtuellement connaissance par le biais d’Internet. Tous deux
ont fait passer des petites annonces sur des sites d’un type particulier : Meiwes est à la recherche d’un « homme de 18 à 30 ans, bien bâti, pour l’abattage » (il passera en tout plus de quatre-vingts annonces du même genre), tandis que Brandes, lui, s’adresse aux « VÉRITABLES cannibales qui ont pris la décision irrévocable de manger pour de bon de la chair humaine. Je m’offre à vous. Je vous propose de consommer mon corps vivant. Pas de la boucherie, mais un dîner ! Alors, celui qui veut VRAIMENT le faire a besoin d’une VRAIE VICTIME ! » Les deux internautes prennent rendez-vous après avoir convenu de ce qu’ils feraient une fois ensemble.

 

Dans la nuit du 9 au 10 mars 2001, dans la vieille demeure familiale et décrépite de cinquante pièces où Armin Meiwes vit seul depuis la mort de sa mère, il tranche le pénis de son invité, qui est drogué afin de supporter la douleur, à l’aide d’un couteau de cuisine et ils le consomment ensemble – en fait, il est presque immangeable parce que trop coriace, même une fois poêlé. Fait inouï : l’émasculation et le partage du sexe ont eu lieu à la demande expresse de la victime. Une fois que Brandes s’est en grande partie vidé de son sang, Meiwes le hisse sur une table, l’égorge et le dépèce. Toute la scène est filmée par ses soins. L’enregistrement, d’une durée de 4 h 30, figure parmi les principales pièces à conviction du procès. Pour finir, il emballe les trente kilos de chair dans de petits sacs plastique soigneusement étiquetés qu’il stocke dans son congélateur. Il cuisinera et mangera les deux tiers de cette réserve de « viande » jusqu’à ce qu’il se fasse arrêter, près de deux ans plus tard, à la suite d’une dénonciation par un jeune internaute autrichien, tombé par hasard sur des photos du dépeçage, que Meiwes avait diffusées sur le Net. Entre-temps, le cannibale aura cherché sur Internet d’autres victimes consentantes, de préférence des hommes jeunes, minces, sympathiques et bien portants. Il aura été en contact avec plus de deux cents internautes partageant ses fantasmes. Parmi eux, certains se sont déplacés jusqu’à son domicile pour prendre part à des jeux de rôle sexuels à tendance sadomasochiste, d’autres ont préféré le rencontrer dans un hôtel. Il semble que Meiwes n’ait pas fait d’autre victime que Brandes, mais lorsqu’il a été arrêté, en décembre 2002, il continuait de chercher un autre homme à « abattre ».

Armin Meiwes, homme par ailleurs courtois, discret et posé, est passé aux aveux complets, affirmant regretter son geste. Il a expliqué qu’il avait de tout temps voulu « avoir en lui un ami pour toujours, un ami véritable qui ne le quitterait jamais ». Enfant et adolescent introverti, il a souffert d’une grande solitude suite à la séparation de ses parents. Il a subi la domination à outrance exercée par sa mère, dont il était le souffre-douleur. Il n’a jamais eu de véritable petite amie, et a entretenu quelques brèves relations homosexuelles. Enfant déjà, il nourrissait des envies de dépeçage. Les premiers fantasmes de consommation de chair humaine sont apparus vers la puberté ; ils se sont renforcés au fil des ans. Devenu adulte, il s’est mis à collectionner par milliers des photos représentant des actes de torture, des cadavres accidentés, en morceaux, ainsi que des films extrêmes, des pornos, des films de guerre, des documentaires sur de dangereux criminels, il aimait également modeler des sexes d’homme en pâte d’amande et en viande hachée, et jouer avec des poupées Barbie qu’il perforait, mutilait, dépeçait et embrochait après les avoir barbouillées de ketchup. Il s’occupait ainsi des nuits entières, tout en donnant à l’extérieur, en particulier dans son village de trente habitants, l’image d’un homme serviable, discret, sympathique, aimant les enfants et désireux de fonder, à ce qu’il disait, une famille nombreuse.

Quant à Brandes, la « victime volontaire », fils de médecins, il a perdu sa mère à l’âge de 5 ans et semble avoir développé depuis lors des obsessions particulières : il rêvait de se faire émasculer et de périr rôti. Bisexuel, il a mené une double vie, entre petites amies officielles et amants, prostitués ou non, auxquels il demandait de lui mordre le pénis, puis de le lui couper – sans qu’aucun ne passe à l’action. Lorsqu’il s’est rendu chez Meiwes pour l’« abattage », il filait depuis deux ans et demi le parfait amour avec un jeune boulanger, très surpris lorsqu’il a appris les faits, près de deux ans après la disparition inexpliquée de son compagnon. Deux mois avant l’ouverture de son procès, le « Cannibale de Rotenburg » a envoyé une lettre au père de sa victime dans laquelle il écrivait : « Il vous aimait beaucoup. Je regrette profondément mon acte. Je voulais le manger, pas le tuer. Il voulait être mangé, c’était tellement important pour lui. Si je ne l’avais pas fait, un autre que moi l’aurait fait. Je vous demande pardon. »

Cette affaire, unique dans les annales judiciaires du pays, a posé une question délicate : comment punir un tel acte ? La défense a argué du fait que Meiwes avait « aidé » Brandes à mourir ; il a plaidé « l’homicide sur demande », crime entraînant une peine de prison de six mois à cinq ans. Or, les experts et le procureur général ont démontré que l’accusé avait agi par égoïsme, exploitant les graves troubles de la personnalité dont souffrait sa victime. Meiwes s’est dit convaincu que Brandes était déjà mort par hémorragie lorsqu’il l’a égorgé, alors que sur la vidéo on voit nettement qu’il bouge encore les lèvres et la tête.

Le 30 janvier 2004, Armin Meiwes, qui a été considéré pénalement responsable de ses actes par deux experts psychiatres, est condamné par le tribunal de grande instance de Cassel à une peine de huit ans et demi de prison pour homicide volontaire ; il est blanchi du chef d’inculpation de « meurtre par plaisir sexuel ». Le parquet, qui avait requis la détention à perpétuité, a fait appel de cette condamnation qu’elle jugeait trop magnanime. Le 22 avril 2005, la cour fédérale de justice a annulé la première condamnation, renvoyant Armin Meiwes devant le tribunal de Francfort. Le 9 mai 2006, le « Cannibale de Rotenburg » est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.

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