Read La Bible du crime (NON FICTION) (French Edition) Online
Authors: Stéphane Bourgoin
Acquittement de Kenneth Archibald jugé pour les meurtres attribués à « Jack the Stripper ».
L
e tueur – dont l’identité n’a jamais été révélée par Scotland Yard – se serait suicidé en 1965 après avoir assassiné six (ou huit ?) prostituées londoniennes, dont les cadavres dénudés et édentés avaient été jetés dans la Tamise.
Exécution de Charles Starkweather.
A
dolescent rebelle, très marqué par la lecture des
comics
, Starkweather et sa complice, Caril Ann Fugate, tuent onze personnes entre décembre 1957 et février 1958. Fugate est
graciée en 1976. Quant à Charles Starkweather, meurtrier récidiviste de 19 ans, il répond quelques heures avant de terminer sur la chaise électrique, le 24 juin 1959, à la demande du Lions Club local qui lui propose de faire don de ses yeux à une banque d’organes : « Non, rien à faire. Personne n’a jamais rien fait pour moi. Alors pourquoi je devrais faire quoi que ce soit pour quelqu’un d’autre ? »
Pendaison du tueur en série Gordon Cummins.
C
e soldat anglais, marié, tue quatre femmes à Londres en février 1942. Les similitudes avec la célèbre série de meurtres de 1888 – lieu des crimes proches de Whitechapel, accompagnés de mutilations sexuelles – lui valent le surnom de « Jack l’Éventreur de la Seconde Guerre mondiale » ou « Blackout Ripper ». Il est pendu le 25 juin 1942.
Melvin Rees commet le premier d’une série de neuf crimes sexuels à Annapolis, dans le Maryland.
C
e musicien de jazz est le criminel sexuel américain le plus connu des années 1950, avec Harvey Glatman. Surnommé « The Sex Beast » (« Bête de sexe »), cet amateur de pornographie et de marijuana assassine cinq personnes dans le Maryland et en Virginie. Il est aussi suspecté d’avoir tué quatre autres personnes. Lors d’une fouille de son appartement, la police découvre de nombreuses preuves de sa culpabilité et un récit détaillé de ses crimes. Condamné à mort par l’État de Virginie en 1962, sa peine est commuée en prison à vie en 1972. Melvin Rees décède d’une crise cardiaque derrière les barreaux, en 1995.
Le journaliste Percy Lefroy tue le rentier Isaac Gold, à bord du Londres-Brighton.
I
l s’agit du second crime commis à bord d’un train. Par appât du gain, Lefroy assassine un marchand de pièces d’or, âgé de 64 ans, à coups de couteau et à l’aide d’une arme à feu, pendant que le train s’engouffre dans un tunnel. Un employé des chemins de fer remarque ses vêtements ensanglantés sur le quai de la gare de Brighton. La description qu’il en donne aux policiers permet la création du premier portrait-robot, qui entraîne l’arrestation du criminel. Percy Lefroy est pendu le 29 novembre 1881, à l’âge de 22 ans.
Un internaute britannique vend son corps sur eBay et reçoit une réponse d’un « cannibale ».
A
près une soirée bien arrosée, Daniel O’Dee pense s’amuser en passant une annonce sur le site eBay pour proposer son corps à une vente aux enchères. L’annonce est rapidement retirée par l’équipe d’eBay, mais O’Dee est choqué de recevoir une réponse très sérieuse de quelqu’un qui se présente sous le pseudonyme de « Donnie, le cannibale d’Hanovre », qui lui offre 2 000 livres pour un « corps frais ». Dans ce mail, Donnie indique qu’il existe un groupe d’utilisateurs d’eBay qui se cotisent pour acheter des cadavres. Lorsque Daniel dévoile sa plaisanterie, Donnie se montre désappointé : « Je suis déçu de constater que vous ne vendez pas votre corps, car j’ai besoin d’un corps le plus rapidement possible. Si vous avez la possibilité de m’en fournir un autre frais, je suis très intéressé. Et je vous en donnerais un bon prix. » Daniel ne répondant pas à l’e-mail, il a, depuis, reçu des menaces de mort.
Condamnation de l’empoisonneur en série Graham Young.
C
et empoisonneur britannique se fait d’abord la main sur sa propre famille, en 1961, alors qu’il n’est âgé que de 14 ans. Enfermé dans un asile, Young est relâché en 1971. Quelques mois après, il recommence ses « expériences », qu’il note soigneusement dans un cahier, en tuant plusieurs collègues de travail.
Le serial killer John Norman Collins assassine Joan Schell.
En 1970, John Norman Collins est condamné à vingt années de prison pour le meurtre d’une jeune étudiante de l’université de Michigan, mais il est quasi certain que Collins a également tué sept autres femmes entre 1967 et 1969, dont il emporte parfois les pieds et les mains. Fétichiste, il prend aussi des objets appartenant à ses victimes et n’hésite pas à provoquer les enquêteurs. Sur une scène de crime, qui avait été complètement fouillée, Collins retourne y déposer des vêtements de la femme qu’il a assassinée. À un autre endroit où il a tué, il revient planter cinq lilas, chacune de ces plantes représentant les meurtres qu’il a commis.
Spécialistes de Jack l’Éventreur (Jack the Ripper en anglais).
Voir les différents cas de malles sanglantes survenus en France, racontés à la date du 3 février 1891.
Pour en savoir plus sur leur cas, lire
Tueurs
, mon ouvrage paru aux éditions Points.
Le prévôt de Paris est décapité en place publique.
V
oici comment le bourreau Sanson raconte ce supplice dans ses
Mémoires
: « La décapitation semble être une peine aussi ancienne que le monde. En Chine et au Japon elle est en usage depuis un temps immémorial, aussi bien qu’en Perse ; dans la première de ces contrées elle passe pour le supplice le plus infamant parce que le criminel, en mourant de cette façon, ne conserve pas son corps tel qu’il l’a reçu de la nature. Chez les Romains la décapitation se faisait de deux manières différentes : par la hache, selon l’ancien usage,
more majorum
, c’était l’œuvre des licteurs
1
; dans ce cas, ce supplice n’avait rien de déshonorant ; par l’épée, c’était alors le bourreau qui l’infligeait, et il était infamant. Les Romains semblent avoir été les premiers à se servir de la hache pour exécuter ce châtiment. Comme le patient devait être couché, les licteurs frappaient de leurs verges le criminel jusqu’à ce qu’il tombât de faiblesse. En France, la décapitation était réservée pour les nobles : les chroniques sont remplies de ce supplice ; un exemple suffira pour donner une idée de son mode d’exécution : “Le premier jour de juillet 1413, le prévôt de Paris fut pris dans le palais, assis sur une charrette, une croix de bois en la main, vêtu d’une houppelande noire, fourrée de martre, une chausse blanche, et un escafin à ses pieds. En ce point mené aux Halles de Paris,
quand il vit qu’il convenait qu’il mourût, il s’agenouilla devant le bourreau, et baisa une petite image d’argent qu’il avait en sa poitrine, et lui pardonna sa mort moult doucement, et pria tous les seigneurs que son fait ne fût point crié, jusqu’à ce qu’il fût décollé, et on lui octroya.”
« L’époque où la décapitation fut en France le plus en usage fut celle où Richelieu, dans le but de donner raison à sa politique, s’attaqua à la noblesse en France, et fit tomber plus de têtes par le tranchant du glaive qu’on en avait abattu depuis l’origine de la monarchie. Tout le mérite de cette exécution capitale reposait sur l’habileté du bourreau, qui malheureusement ne pouvait s’exercer que par l’habitude. L’histoire conserve des exemples effrayants de maladresse. Qui ne sait que de Thou ne fut décapité qu’au onzième coup : le bourreau s’était troublé. Un événement semblable arriva à l’exécution de madame Tiquet. En Angleterre, ce supplice atroce d’être exposé à recevoir plusieurs morts au lieu d’une ne peut se rencontrer. Le patient, couché de toute sa longueur, pose sa tête sur un billot, qui n’a que six pouces de hauteur, ce qui rend l’exécution et plus sûre et plus prompte. Mais hâtons-nous d’ajouter que, malheureusement, la décapitation en Angleterre était, et est encore, une faveur que la clémence du souverain n’accorde que rarement. On n’y connaît guère d’autre genre de supplice que la corde. Ce supplice, qui est encore en usage en Allemagne, a été remplacé en France par l’instrument inventé, ou, pour mieux dire, perfectionné par le docteur Guillotin. »
Naissance de John Joubert, tueur de trois enfants.
E
n 1982 et 1983, trois garçons, âgés de 11 à 13 ans, disparaissent dans les États du Maine et du Nebraska. Leurs corps sont retrouvés : ils n’ont pas été abusés, mais portent des traces de morsures. Le 11 janvier 1984, un militaire de 20 ans, John Joubert, ancien scout, est arrêté pour conduite suspecte. Dès le lendemain,
il avoue ces crimes sur lesquels il a fantasmé depuis son enfance. Condamné à mort en juillet 1984, on le suspecte également d’autres assassinats. Il est exécuté le 17 juillet 1996.
Marilyn Sheppard est assassinée dans la chambre à coucher de sa maison de Cleveland, dans l’Ohio.
S
on époux, le docteur Samuel Sheppard, est accusé et condamné pour ce crime, avant d’obtenir un second procès en octobre 1966, où il est cette fois-ci acquitté. Il reprend ses activités de médecin, mais décède en avril 1970.
Une mère tue son bébé pour vendre son oreille.
U
ne jeune mère a été arrêtée au Zimbabwe après avoir étranglé son bébé de 18 mois. Elle lui avait coupé l’oreille gauche pour la revendre (15 euros !) à un sorcier-guérisseur pour concocter une potion magique qui porte chance. Ce
sangoma
, déjà bien connu au Mozambique pour de nombreux meurtres, a quitté son pays après la découverte par la police de onze crânes humains à son domicile.
Arrestation d’un suspect, Frank Dolezal, pour les crimes du « Boucher de Cleveland
2
» ou « Mad Butcher of Kingsbury Run ».
L
e tueur en série assassine quatorze personnes entre 1934 et 1950. À cette époque, Eliot Ness, l’ancien patron des Incorruptibles à Chicago, est le directeur de la sûreté de cette cité industrielle de l’Ohio.
Les hommes du « Cleveland Police Department » arrêtent ce suspect qui connaissait deux des victimes pour les avoir fréquentées dans des débits de boissons. Une fouille de son appartement révèle des taches suspectes dans sa baignoire, qu’un expert affirme être du sang humain. Or toutes les victimes du Boucher ont été démembrées, vidées de leur sang et lavées à l’eau ou avec des produits chimiques. Les aveux de Frank Dolezal lui sont extorqués par la force et on le retrouve pendu dans sa cellule.